Augmentation mammaire

L’augmentation mammaire est une procédure chirurgicale par laquelle une prothèse est placée derrière les tissus du sein pour augmenter leur volume afin de créer une apparence équilibrée à votre corps.

La poitrine est une partie du corps qui peut représenter un complexe pour beaucoup de femmes et par conséquent pour certaines femmes, l’augmentation mammaire peut être une démarche purement esthétique.

Bien qu’elles disposent d’une poitrine satisfaisante, certaines femmes peuvent désirer une augmentation mammaire pour passer d’un bonnet B à un bonnet C ou D.

L’augmentation mammaire peut également intervenir après une ou plusieurs grossesses ou perte de poids afin de restaurer le volume et le galbe perdu ou dans le but de corriger une asymétrie .

Les différentes
Augmentation mammaire

Le volume des implants mammaires est important

Afin de déterminer avec le plus d’exactitude ce qui convient le plus à votre morphologie, lors de la consultation vous aurez l’opportunité d’essayer plusieurs volumes de prothèses. Nous vous suggérons donc d’apporter un T-shirt serré avec vous. Selon les trouvailles de l’examen physique et du volume choisi pour votre augmentation mammaire, le Dre Bélanger vous proposera un choix de prothèses (salines vs gel de silicone), le type d’incision choisie et le volume idéal qu’elle vous recommande. La consultation permet aussi d’évaluer si un redrapage mammaire doit être fait en même temps que l’augmentation mammaire. Les risques reliés à l’augmentation mammaire vous seront ensuite expliqués en détail. Il est normal d’être incapable de prendre une décision sur le champ et souvent quelques jours de réflexion sont nécessaires avant de faire le grand saut.

Déroulement d’une procédure d’augmentation mammaire

La consultation

  • Avant de procéder à une augmentation mammaire, Dre Bélanger doit examiner votre poitrine pour évaluer la qualité, l’épaisseur de la peau, l’existence d’un relâchement cutané et la morphologie de votre thorax.
  • Des mesures sont faites afin de déterminer si votre constitution est compatible avec la taille de l’implant choisi et d’évaluer si un redrapage mammaire concomitant est nécessaire.
  • Le type d’implants utilisés, leur taille, le site de placement et le type d’incision utilisée doivent être adaptés à chaque patiente. Il est donc primordial de discuter de ceci avec Dre Bélanger lors de la consultation.
  • Des essais avec plusieurs tailles d’implants seront faits afin que vous puissiez avoir une idée de votre future silhouette.

La chirurgie

La chirurgie se fait sous anesthésie générale. Nous plaçons la cicatrice sous le sein chez la majorité des patientes. La durée de l’intervention est d’une heure environ.

Suite opératoire

  • Douleurs des seins et des aisselles (contrôlées par médicaments antalgiques).
  • Existence d’un œdème post-opératoire ce qui donne initialement au sein une forme plutôt.rectangulaire au début (surtout si la prothèse est placée sous le muscle).
  • Ecchymoses légères post-opératoires (bleus) 15 jours.
  • Première douche le 2e jour.
  • Port permanent du soutien-gorge de maintien 24/24 pendant la première semaine et ensuite.  pendant 3 semaines durant le jour. 
  • Pas d’exercices ou d’efforts sportifs pendant 6 à 8 semaines après la chirurgie.
  • Convalescence et retour au travail : 1 à 3 semaines selon le type d’emploi.
  • Points fondants.
  • Lors du premier rendez-vous de suivi, les instructions pour les massages et le soins des cicatrices sont donnés.

FAQ

Quels sont les types de prothèses utilisées ?
Prothèses en gel de silicone : ces prothèses donnent une allure naturelle à vos seins et possèdent une texture plus semblable aux tissus mammaires. Elles ont moins tendance à donner un effet de vague, c’est-à-dire l’effet de voir les plis de la prothèse à travers une peau plus mince. Pour ces raisons, les prothèses en gel de silicone sont plus souvent favorisées chez la patiente ayant très peu de tissus mammaires. 

Prothèses à l’eau saline : ces prothèses sont une excellente option pour les femmes qui ne souhaitent pas utiliser des prothèses en gel de silicone ou ayant des besoins particuliers. L’ondulation de la prothèse peut-être plus visible lorsque celle-ci est remplie d’eau salée, surtout chez les femmes très minces ou avec peu de tissus mammaires. De plus, cet implant est plus facile à sentir au toucher.

Est-ce que les implants seront placés sous ou sur le muscles ?
Voici les différences entre les deux options qui seront discutés avec votre chirurgienne :

Sur le muscle pectoral :

  • Implants de gel cohésif seulement.
  • Clivage entre les seins plus naturel.
  • Taux de capsules autour de 10 à 20%.
  • Convalescence d’environ une semaine.

Sous le muscle pectoral :

  • Implants de gels cohésifs ou salines.
  • Clivage entre les seins peut avoir l’air plus large.
  • Taux de capsules très rare.
  • Convalescence d’environ 2 à 3 semaines.

Quels sont les risques et complications liées augmentation mammaire ?
Bien que rares, le chirurgien doit vous avertir des complications et risques possibles avant de procéder à l’augmentation mammaire.

Complications liées à l’anesthésie

Le fait d’avoir recours à un anesthésiste parfaitement compétent fait que les risques encourus sont devenus presque négligeables. Il faut savoir, en effet, que les techniques, les produits anesthésiques et les méthodes de surveillance ont fait d’immenses progrès ces vingt dernières années, offrant une sécurité optimale, surtout quand l’intervention est réalisée chez une personne en bonne santé.

Les thrombophlébites et embolies pulmonaires. Dû à l’immobilisme durant l’anesthésie, des caillots sont susceptibles de se former dans les veines des mollets. Il s’agit alors d’une thrombophlébite. Si ce caillot se décolle, il peut suivre la circulation sanguine jusqu’aux poumons et causer alors une Embolie Pulmonaire. C’est une condition très sérieuse potentiellement fatale mais heureusement extrêmement rare. Le risque est estimé à 0,001%. Pour réduire encore plus ce risque nous utilisons des bas à compression séquentielle. Ils ont pour fonction de masser les mollets durant l’anesthésie afin de faire circuler le sang dans vos jambes et ainsi diminuer les risques qu’il coagule.

Complications propres à l’augmentation mammaire

  • Infection : nécessite un traitement antibiotique et parfois un drainage chirurgical pouvant même aller jusqu’au retrait de l’implant.
  • Hématome ou hémorragie post opératoire : peut nécessiter une ré opération afin d’évacuer le sang et contrôler le saignement.
  • Perte ou diminution de la sensibilité des mamelons : temporaire mais peut parfois être permanente.
  • Cicatrices disgracieuses : cicatrices hypertrophiques ou chéloïdes, d’apparition et d’évolution imprévisibles, qui peuvent compromettre l’aspect esthétique du résultat et requièrent des traitements locaux spécifiques et souvent longs.
  • Formation de plis ou aspect de « vagues » : des plis de l’enveloppe de la prothèse peuvent être visibles sous la peau, donnant alors un aspect de  « vagues » notamment dans les parties externe et inférieure du sein. Ce phénomène est plus fréquent lorsque la prothèse est remplie d’eau saline et chez les patientes très minces. Ils sont moins fréquents avec les implants à base de gel cohésif.
  • Contracture capsulaire et coque fibreuse : la formation d’une capsule fibreuse autour d’un implant est normale. C’est une cicatrice interne autour de la prothèse afin de l’isoler et de se protéger. Dans certains cas, cette cicatrice interne s’épaissit, se rétracte et forme une véritable coque fibreuse autour de l’implant. Il s’agit de la contracture capsulaire. On distingue quatre stades de fermeté qui vont de l’aspect normal, indétectable, aux formes sévères de coques avec sein dur, rond, fixé et parfois douloureux. La fréquence de cette complication ne peut pas être globalement estimée puisqu’elle varie en fonction du type de prothèses et de la technique opératoire. Cette complication est plus fréquente en cas de prothèse remplie de gel de silicone. La coque n’augmente pas le risque de rupture mais expose à une complication d’ordre esthétique. Une intervention chirurgicale peut corriger cette contracture par section de la capsule (capsulotomie).
  • Rupture et dégonflement et siliconomes : survient à la suite d’un bris de l’enveloppe de la prothèse. Peut arriver suite à un traumatisme violent, à un défaut de fabrication, ou par phénomène d’usure). Une prothèse saline subit alors un dégonflement partiel ou total, rapide ou lent. S’il s’agit d’une prothèse au gel de silicone, le gel reste la plupart du temps dans l’enveloppe fibreuse qui entoure l’implant (fuite intra capsulaire). La fuite n’a alors aucune traduction clinique. Cependant, ce suintement intracapsulaire peut favoriser l’apparition d’une capsule fibreuse. Beaucoup plus rarement, en cas de brèche importante en relation avec un traumatisme violent ou une ponction à l’aiguille, le gel peut s’échapper au-delà de l’enveloppe fibreuse (rupture extra capsulaire). En petite quantité, il peut provoquer l’apparition d’un granulome à corps étranger sous forme de nodule (siliconome). En cas de rupture extra-capsulaire importante (traumatisme), le gel diffuse dans les tissus avoisinants et des réactions inflammatoires peuvent survenir : le retrait de l’implant est alors nécessaire. Le gel cohésif étant moins liquide que son prédécesseur, nous pensons que le risque de siliconomes est encore plus rare qu’autrefois.
  • Asymétrie : toutes les mesures sont prises pour que les 2 seins soient le plus identiques possible. Cependant il se peut que des différences surviennent. De minimes différences naturelles ne nécessitent généralement pas de traitements. Le cas échéant une retouche peut s’avérer nécessaire.
  • Mammographie : la prothèse étant derrière la glande mammaire, la surveillance par l’auto examen est simple. Les patientes porteuses d’un implant mammaire doivent le préciser au radiologue qui pourra utiliser des méthodes spécifiques et adaptées pour ne pas interférer avec les dépistages de cancer du sein.
  • Extrusion d’implant : il s’agit d’une complication très rare. La plaie ne guérit pas, ouvre et l’implant est exposé. Dans un tel cas, il faut généralement le retirer. Les fumeuses et les patientes qui désirent une augmentation trop importante sont plus à risque.
  • Galactorrhée : ou montée de lait temporaire.
  • Réopérations : elles sont  quasi certaines car aucun implants n’est bon à vie et doit être changé éventuellement. Aussi certaines patientes (1 à 2 %) peuvent également nécessiter des retouches d’ordre esthétiques.

FAQ

Est-ce que je pourrais allaiter après ma chirurgie ? 
Après une augmentation mammaire, vous devriez être capable d’allaiter et votre fonction d’allaitement devrait être la même qu’avant la chirurgie, en supposant que cette fonction était normale avant. 

Est-ce que la sensibilité des mamelons devrait être affectée ?
Temporairement, certaines patientes peuvent avoir les mamelons un peu engourdies après la chirurgie et d’autres peuvent ressentir le contraire et avoir les mamelons hypersensibles. Dans la plupart des cas, ceci est temporaire. Des études ont démontré que certaines patientes ont perdu leur sensibilité après la mise en place de prothèses mammaires énormes car les prothèses écrasent les nerfs sensitifs. 

Comment savoir si mes prothèses sont rupturées ?
Si vous avez des prothèses à l’eau saline, la prothèse se dégonflera et votre corps réabsorbera l’eau saline et votre sein deviendra plat.

Dans le cas de prothèses de silicone, ce sera une rupture dite silencieuse (au moins durant les premières années). Il est donc recommandé de faire une échographie aux 4-5 ans après la mise en place de prothèses de silicone et ensuite aux 2 à 3 ans pour s’assurer que les prothèses sont intactes. 

À quel moment on peut reprendre le travail après cette chirurgie ?
Pour les gens qui ont un travail de style bureau, il est recommandé de prendre 1 semaine de repos à la maison. Si le travail est très physique, un arrêt de 3-4 semaines est recommandé, ou sinon un arrêt d’ une semaine avec un retour au travail mais avec des travaux légers.

À quoi ressemble la convalescence après cette procédure ?
Vous devez éviter de faire de l’exercice physique intense et de lever des poids plus lourds que 10 livres pendant les 2 à 3 semaines suivant votre chirurgie afin de donner la chance à votre corps de guérir confortablement. Vous pourrez reprendre vos activités physiques régulières environ 4 à 6 semaines suivant l’opération. La douleur ou l’inconfort au moment de l’exercice est un signe que votre corps n’est pas tout à fait guéri, et qu’il serait recommandé de réessayer dans quelques jours ou semaines.